La communauté de communes des Deux Sources a dû se résoudre à repousser l’ouverture de son premier RPC

Berlencourt-le-Cauroy : les élèves n’entreront pas dans leur «grande école» avant la rentrée 2018

Publié le 22/01/2016 par la Voix du Nord - PAR THOMAS BOURGOIS

Septembre 2016, puis 2017 et finalement… 2018 ! La communauté de communes des Deux Sources a dû se résoudre à repousser l’ouverture de son premier RPC (les fameux regroupements pédagogiques concentrés, une sorte de « grande école fusionnée ») de Berlencourt-le-Cauroy. Elle doit aussi construire deux classes supplémentaires, suite à une hausse d’effectif.

1 > Première école: il faudra deux classes de plus

La communauté de communes a rencontré l’inspecteur d’académie en décembre pour faire un point sur les effectifs des six RPI censés intégrer le premier des quatre RPC voulus par les Deux Sources, à Berlencourt-le-Cauroy. Résultat ? « L’effectif a beaucoup augmenté. Il nous est demandé de passer à deux classes supplémentaires, une en maternelle et une en primaire », a annoncé la directrice générale des services, Pascaline Duquesne, en conseil communautaire.
L’information n’est pas anodine : elle a un impact sur tout le chantier.« Les sanitaires ont été agrandis, l’espace des enseignants aussi. Le restaurant doit être dimensionné pour 360 enfants, en deux services de 180 », liste la DGS, qui a également dû ajouter deux places de stationnement avec l’architecte. Heureusement, « dans le concours d’architectes, deux classes supplémentaires avaient été mises en option. On ne pensait seulement pas devoir la lever aussi rapidement. »

2 > Faut-il revoir le projet en cas d’autre hausse ?

C’est ce que se demandent certains élus : « Et si l’effectif continue de croître, comment fait-on ? » Ernest Auchart, le président des Deux Sources, élude la question : « Il faut bien arrêter les choses… »
« Il ne faut pas que notre RPC soit dans le même cas de figure que d’autres. C’est-à-dire le faire à effectif moindre et devoir mettre des préfabriqués », surenchérit Jean-Paul Lefebvre, le maire de Saulty. « Oui, mais au départ, les chiffres venaient de l’Éducation nationale, signale Ernest Auchart. On ne les a pas inventés. »
Autre interrogation : « les TAP ». Quelle place leur sera accordée ? « On verra ensuite, il faut déjà laisser faire le projet », répond Ernest Auchart. Ce qui n’a pas convaincu le maire de Saulty : « Je veux bien, mais il faut le fixer avant. »

3 > La rentrée ne se fera pas avant 2018

C’est le bruit qui circulait ces derniers jours et qui a été confirmé en conseil communautaire. « Compte tenu des délais, des rajouts de classes et des aléas susceptibles d’intervenir, on part vraisemblablement sur une rentrée en septembre 2018 », répond Pascaline Dusquesne, à la question d’une élue. « Il n’y a pas de rentrée intermédiaire (au cours de l’année) possible », précise Ernest Auchart. Les écoles des villages vont rempiler pour une année de plus d’activité.
Le permis de construire bientôt déposé
Le projet de RPC a pris un an de retard suite au recours déposé au tribunal administratif par l’Ordre des architectes. Il estimait que la sélection du cabinet n’avait pas été faite dans les règles. Un nouveau concours avait dû être lancé. Cette fois, le dossier est quasiment achevé. La communauté de communes devrait déposer le permis de construire « fin mars », « sachant que le délai d’instruction sera de quatre à six mois ».
Sombrin aimerait rejoindre Saulty
Le maire de Sombrin, Henri Cuvillier, s’est engouffré dans la brèche. « Nous pourrions être rattachés à Saulty. Ils ont perdu des élèves, a-t-il proposé en conseil. Plutôt que d’engager des travaux pour construire de nouvelles salles. » Le maire avait déjà émis « une réserve » au moment de la validation de ce premier RPC. « On avait dit que s’il y en avait un qui se faisait également à Saulty, on aimerait l’intégrer. » Car le village se trouve « à dix minutes de Sombrin », quand Berlencourt « est à vingt-cinq minutes ». « Beaucoup de parents travaillent à Arras et pourraient déposer leurs enfants sur le trajet. » Le président des Deux Sources a promis de proposer cette solution à l’inspecteur d’académie.